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Journal de l'agent Huit, extrait six.

Publié le par Rafael therond

3 Septembre 2005,

Nantes, France.

Je suis arrivé au lycée Jean Jacques Rousseau vers 8 h 45. Mes ordres étaient de me mêler à la foule et d'agir comme les autres élèves. Le docteur Smith et le Commandeur m'avaient prévenu que j'allais passer toute l'année scolaire sous couverture comme élève dans cet établissement scolaire. Il allait en être de même pour les autres membres de l'unité, dans d'autres villes. Un petit studio avait été mis à ma disposition pour assurer ma couverture jusqu'au bout.

Dès mon arrivée j'ai cherché mon nom sur les listes de classes affichées sur les fenêtres du bâtiment, comme on me l'avait dit. J'ai finit par repérer le nom de ma couverture, Jacques Bonhomme, sur la liste de la seconde trois. Je suis resté quelques minutes devant la liste de noms. J'ai rapidement été abordé par deux jeunes filles pour savoir si j'étais dans cette classe et comment je m'appelais. Elles étaient habillées avec des jupes courtes et des t-shirts très décolletés, ça ne devait pas être pratique. C'est le genre de tenues qui vous fait remarquer et où il est impossible de cacher une arme ou un nécessaire de survie. Les deux jeunes filles sont reparties très vite après m'avoir dit qu'elles étaient dans la même classe que moi. Plusieurs personnes sont venues me voir et sont reparties de la même façon. Dans un lycée les gens n'ont pas l'air très préoccupés de savoir qui sont les nouveaux arrivants et s'ils représentent un danger. Les adolescent n'ont pas l'air d'avoir un sens de la survie très développé.

J'ai rejoint le groupe de ma classe puis une enseignante est venue nous chercher et nous a conduits dans une salle de classe. Elle y a tenu un long discours sur la discipline le travail scolaire, les encouragements pour toute l'année, les objectifs de la classe. Il est surprenant que l'on ait besoin de rappeler la nécessité de la discipline et du travail dans un centre de formation. J'ai été surpris de constater que l'enseignante ne parlait pas de punition corporelle ou d'emprisonnement. Je me demande comment il est possible de maintenir la discipline ainsi. Cela a cependant l'air de fonctionner, au moins partiellement, il y avait un grand silence dans la classe quand elle parlait.

Apparemment aucune formation au combat n'était prévue cette année. Je me demande quel but peut bien viser cette formation. La chose la plus surprenante est certainement que lorsque l'enseignante nous a dit que nous pouvions aller manger tout les monde s'est levé et est partit sans plus lui accorder la moindre attention. Il semble qu'ici on ne doive le respect et se montrer discipliné que lorsqu'un enseignant se trouve présent. C'est étrange mais en tous cas il s'en dégage une atmosphère légère. La situation semble appréciée de tous.

Lorsque nous avons atteint la cantine un groupe d'adolescent de ma classe m'a proposé de m'asseoir avec eux. Ils parlaient de leurs vacances. Le docteur Smith m'avait donné des réponses toute faites pour ce type de conversations mais ne m'avait pas vraiment expliqué en quoi cela consistait. Les vacances paraissent être quelque chose de très agréable à tous. Apparemment durant cette période ils ne reçoivent pas d'ordres ou de tâches à faire et peuvent utiliser leur temps comme ils le souhaitent. Il est étrange qu'on laisse du temps être gaspillé ainsi, bien que cela ait l'air plaisant et reposant.

J'ai fais attention pendant toute la conversation à ne pas m'écarter des réponses préparées par le docteur. c'était un peu frustrant mais je devais préserver ma couverture. J'ai agit de cette manière durant le reste de la journée. Vers 17h j'ai dit au revoir aux quelques élèves qui m'avaient parlé à midi et je suis partit. J'avais envie de rester un peu plus longtemps. C'est une bonne chose que je puisse y retourner.

Agent Huit,

Fin du rapport.

Annexe privée du docteur Smith n° 15634:

Le sujet Huit a bénéficié d'une séance de thérapie avec moi le 8 Septembre. L'évaluation de sa stabilité émotionnelle et de sa loyauté semblait nécessaire, à titre préventif.

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